Ballons « bulle d’orage »
Le système des ballons « bulle d’orage » a été récemment mis au point par un ingénieur français. Il s’inspire du principe bien connu des mongolfières : l’air chaud est plus léger que l’air froid et a tendance à monter. Seule la façon de chauffer l’air est différente. Le noir est une couleur qui absorbe l’énergie, aussi bien la lumière que la chaleur. C’est cette simple propriété d’une couleur banale qui permet de chauffer l’air.
En effet, les ballons « bulle d’orage » sont fabriqués à partir d’un plastique noir (style sac poubelle). Il est possible de confectionner des ballons de très grande taille à partir de rouleaux de plastique vendus dans des formats très divers.
Une fois confectionné, le ballon est gonflé d’air à l’aide d’un ventilateur ou tout simplement en faisant s’engouffrer de l’air par l’ouverture en bas du ballon en courrant. Il est ensuite exposé au Soleil. L’enveloppe noire capte les rayons solaires et fait chauffer l’air contenu à l’intérieur. Lorsqu’il fait beau, cela est très rapide. Si le temps est couvert, on peut accélérer le processus en plaçant une source de chaleur (sèche-cheveux pour les petits ballons) à l’ouverture en bas du ballon.
Puis… il n’y a plus qu’à tout lâcher. Le ballon volera tant qu’il sera éclairé par le Soleil. Il peut ainsi effectuer un vol de plus de 10 heures ! Il monte à environ 10 000 m d’altitude et est ainsi éclairé par le Soleil bien après que celui-ci soit couché au niveau du sol terrestre. La charge emmenée ne dépend que du volume d’air dans le ballon (et donc de la taille du ballon) et peut être très importante.
Ces ballons ne nécessitent aucune autorisation spéciale pour être lancés (à condition de rester dans des volumes raisonnables). Il n’y a pas besoin non plus de mire radar, et le parachute est simplement inutile puisque l’enveloppe du ballon n’éclate pas (contrairement aux ballons à hélium). Il redescend lentement au fur et à mesure que l’air à l’intérieur du ballon refroidit. L’enveloppe peut même être réutilisée si elle n’a pas été trop abîmée à l’atterrissage (un simple morceau de ruban adhésif suffit à réparer une petite déchirure).